Voici un guide destiné aux professionnel-le-s du parascolaire et qui se veut un outil pour concevoir un programme d’activités avec les enfants âgés de 9 à 12 ans. Un guide étant ce qu’il est, c’est-à-dire, selon le dictionnaire Le Littré « le titre de divers ouvrages qui renferment des instructions », ce n’est pas sa partie instructive qui est intéressante mais plutôt celle qui réunit des informations sur les besoins et les intérêts des enfants de cet âge-là. A partir de ces données, à nous de réfléchir et d’élaborer un savoir-faire et un savoir-être contextualisés, partagés en équipe, pour accueillir ces enfants et les accompagner dans la collectivité de l’UAPE ou de l’APEMS.

On y trouve les besoins et les attentes des jeunes de 9 à 12 ans, catégorisés en fonction des développements physique, psychomoteur, sexuel, affectif, cognitif, social et moral.

Aux capacités attendues à ces âges correspondent des besoins spécifiques. Par exemple et très succinctement, vu leurs compétences sur le plan affectif, social et moral, ces enfants ont besoin d’être consultés, de choisir leurs activités et de participer à l’organisation de la vie collective. Ils ont aussi besoin de l’appui et de l’attention de leur entourage pour continuer à se construire une estime de soi. Ils s’identifient à leur groupe de pairs et veulent que la spécificité de leur groupe soit reconnue. Capables de juger les actions des autres par rapport à l’intention et non uniquement en fonction du résultat, leur sens de la justice s’aiguise de plus en plus. Leur agressivité se manifeste différemment selon le genre. Chez les garçons, elle est directe, verbale et physique, directement blessante ou menaçante. Chez les filles, elle est indirecte et relationnelle, blessant l’estime de soi de l’autre, rompant ses relations. Plus autonomes et responsables, ils demandent plus d’occasions de donner leur pleine mesure tout en ayant besoin d’être compris par rapport à leurs malaises et leurs humeurs changeantes. Bien sûr, chaque enfant est différent, la norme n’étant qu’une moyenne. Seule une bonne connaissance de chacun, dans son rapport à soi et aux autres, permettra que la collectivité soit un lieu où enfants et adultes continuent de « grandir ». Tout un programme… !